my unperfect husband (FREE) hirsch, harnett & welsey de pref.

Previligiez Paul Welsey, Josh Harnett ou Emile Hirsch pour l'avatar.

Je venais à peine rentrer dans notre appartement que mon homme, complétement saoul, m'attendait sur le canapé du salon. Ses deux prunelles rougis par l'alcool m'observaient, laissant un sourire s'affiché sur ses lévres. Un vrai salaud alcoolique. Mais putain, c'etait, et c'est mon salaud alcoolique. Je l'aimais et je l'aime toujours, même si cette situation et son état m'énèrvaient au plus haut point depuis plusieurs mois. Cette situation durait depuis longtemps. Beaucoup trop longtemps à mon goût. Je n'en pouvais plus de le voir chaques soirs dans cet état. S'en était trop pour moi. Lorsqu'il se leva du canapé pour venir me rejoindre, toujours ce sourire mesquin ancré sur ses lévres, je claqua violemment la porte d'entrée et commenca à monter les quelques marches qui me séparaient de ma chambre quand sa main m'empoigna le bras, m'empêchant de faire un pas de plus.

B Qu'est-ce que tu me veux, X?
X Et toi, tu comptes faire quoi, là?
B Monter faire mes valises. Je n'en peux plus de cette situation, X. J'en ai ras le bol de te voir chaques soirs à ma rentrée du travail dans cet état! J'ai été trop patiente, X. Je t'ai donner une seconde chance, pensant que tu en ferais bon usage en changeant ce comportement, mais tu ne l'as pas fait. A croire que j'ai été vraiment trop conne pour penser que tu changerais.

La seule réponse que j'eus de lui fut une gifle. Tellement violente que je tomba sur mon arrière-train, le visage remplit de haine mais aussi de déception. Je voulais pleurer, mais je ne l'ai pas fait, voulant rester forte jusqu'au bout. Il me lâcha le bras, prennant sa bouteille de vodka qui se trouvait à proximité et en but une longue gorgée, ses yeux rivés dans les miens. Lorsque, quelques intérminables minutes plus tard il fut endormi, je fis mes valises pour ne plus jamais revenir dans cet appartement qui avait l'air plutôt d'être un refuge à ivrogne puisqu'il n'en sortait absolument plus.
Un taxi m'attendait. Les larmes coulaient doucement le long de mes joues, et je marcha vers ce dernier, où le chauffeur, voyant ma sale mine me donna une sucrerie, comme si je n'étais qu'une pauvre enfant de cinq ans qui pleurait parce qu'elle avait perdu sa poupée. A vrai dire, ce n'était pas si faux que cela. J'avais perdu mon Ken, lui sa Barbie. Nous étions en quelques sortes quitte sur ce point là. Le trajet se passa, dans un silence de mort. Seul le bruit du moteur et le porte-clé qui était accroché pouvaient rompre ce silence qui en devenait soudainement pesant. L'aéroport m'apparut. J'allais quitter cette ville. Un départ prématuré, certe, mais j'y songeais depuis un bout de temps maintenant. Je sortis du taxi, montant cette fois-ci, plusieurs minutes et quelques secondes plus tard dans l'avion direction l'Australie.

J'y ai passé un an. Un an entier là-bas. Je m'ennuyais de lui. Il me manquait, même si je prétendais le contraire. Il était alcoolique, parfois violent, mais il m'aimait, cela se lisait dans ses yeux. J'ai reçu d'ailleurs plusieurs lettres de lui pendant cette année entière, mais je n'ai lu aucunes d'elles. Allez savoir pourquoi. Je suis de retour en ville à présent, dans cette ville où j'ai vécu des moments inoubliables, comme impardonnables. Chicago. Mon dieu, quel beau nom. Rien qu'à voir le panneau qui annonce que je suis bien à Chicago me fait sourire. Je suis heureuse d'être de retour, mais je ne sais pas encore ce qui m'attends dans cette ville. J'éspère le revoir. Mon mari. Celui que j'aime toujours autant qu'au premier jour. Sentir de nouveau son souffle contre mon cou lorsque je me rêveille le matin. Sentir son odeur prêt de moi à chaques instants. Avoir des explications sur son comportement. J'aimerais qu'il ai changé. Pour moi. Juste pour me faire revenir. Je ne sais pas comment il est à présent, et de le savoir peut-être dans le même état que lorsque je l'ai quitté me fait frissonner...