We are free, we are young. (r)

Etendue sur son lit, Sidonie soupira en passant une main sur son visage. Elle revenait tout juste de l’hôpital. La jeune femme tourna la tête vers sa table de chevet et observa l’heure de son réveil. 23h00. Elle n’avait même pas vu passer le temps tellement qu’elle était absorbée dans son travail. Prendre soin de ses patients était une chose à ne pas prendre à la légère car des vies étaient en jeu. C’était elle qui administrait les doses de sédatifs ainsi que ces collègues. Etre infirmière n’était pas de tout repose mais au moins elle pouvait penser à autre chose. Elle se sentait moins seule, elle n’avait aucun attachement, enchaînant alors plusieurs relations d’un soir.

La belle rousse se releva de son lit et tronqua ses talons pour de bonnes vieilles converses. Elle prit son manteau et ferma sa chambre d’hôtel. Ce soir elle irait faire un tour du côté du toit, apprécier la vue et peut-être profiter du mini-bar. La jeune femme appela l’ascenseur puis elle monta à l’intérieur, ses mains dans les poches arrière du jean. Son regard se figea sur les étages, puis elle arriva au tout dernier, c'est-à-dire au toit. Il avait été emménagé pour faire des fêtes en tout genre et aussi pour passer un moment tranquille loin de la ville et du tintamarre.

Sidonie apprécia le vent passait sur ses joues et faire virevolter les légères boucles. Elle prit d’assaut le mini-bar puis elle se servit un whisky pur malt. Ce qu’elle pouvait adorer les alcools fort. Elle but une gorgée et elle sentit le liquide lui chatouiller ses cordes vocales. Elle décida de s’asseoir par terre et de regarder l’illumination de la ville.

Contrairement à ses habitudes, Asher avait accompagné son joueur à l’aréna, aujourd’hui. Son client s’était attiré les foudres des médias lorsqu’il avait remit en question l’arbitrage d’un match que son équipe avait perdue, deux jours auparavant. Les journalistes avaient ensuite écrit tout un tas d’articles en déformant les propos du jeune homme et maintenant c’était le chaos. Heureusement pour lui, il avait sous la main un agent plus que compétent qui allait faire en sorte qu’on oublie tout ça le plus rapidement possible. En traversant le couloir les menant au vestiaire, ils furent assaillit d’un millier de questions et on braqua une caméra sur eux. « Nous ne feront aucun commentaire concernant les propos de mon client, pour le moment. Une conférence de presse est prévue après le match où vous pourrez lui posez toutes vos questions. Merci. » Il entraîna son client avec lui et le fit entrer dans le vestiaire, endroit auquel les médias n’avais pas accès. « Je vais y aller, maintenant, mais dès la fin de la troisième période, je reviens ici et on se prépare pour la conférence. » Sourire aux lèvres, Asher lui donna une petite tape sur l’épaule, histoire de le rassurer. Il quitta ensuite la pièce, le laissant à lui-même.

La conférence de presse se passa à merveille. Ash’ avait préparé son joueur qui avait récité mots pour mots aux journalistes un texte apprit par cœur la veille. En gros, il s’excusait d’avoir accusé les arbitres en disant qu’il avait dit ça sans réfléchir et blablabla. Les médias allaient surement tourner la page dans quelques jours et toute cette histoire serait derrière eux. Asher avait donc terminé son boulot pour la journée et pouvait enfin rentrer chez lui. Il quitta donc l’aréna et héla un taxi une fois à l’extérieur. Le chauffeur lui fit la conversation pendant tout le trajet, ce qui le rendit plus que pénible pour Hemingford. Heureusement, il arriva au 77 West Wacker Drive plus vite que prévu. Il laissa quelques dollars en plus au vieil homme et entra dans l’immeuble sans attendre. Exténué il préféra l’ascenseur à l’escalier. Il habitait au sixième étage et pouvait bien se le permettre. Il n’avait pas de kilos à perdre, alors.

Asher avait envie d’air frais et quoi de mieux que le toit de l’immeuble pour lui en offrir. Il portait encore son complet mais comme il avait la flemme de se changer, il se contenta de retirer sa veste et sa cravate. Il monta ensuite à l’étage du dessus où il aperçu Sidonie, assise par terre.

« Tu avais prévu de vider les réserves du mini-bar toute seule, où je peux me joindre à toi ? »

Il s'avança vers elle, s’assisant à ses côtés. Il en profita pour détacher quelques boutons de sa chemise, pas dans l’intention d’exposer son corps d’apollon mais plutôt de se mettre à l’aise.

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