Suis moi comme j'te fuis •• Elyess

Suis moi comme je te fuis !
Elyess & Dazraèh...

La nuit commençait à pointer le bout de son nez pointu sur Chicago… Chapeau pointu ! « Oui, si ce n'est pas de la référence ça, je me fais moine. ». Laissant donc uniquement un voile orangé dans le ciel, éclairant quelque peu la voie lactée au allure abstraite. Dans quelques secondes la ville se retrouverait dans le noir complet, éclairée à la lueur des lampadaires défectueux. On n'y verrait pas plus clair dans les avenues douteuses, que dans un déguisement de « Dark Vador » dont le masque intégral porté. Dazraèh, jeune femme éperdument assoiffée de découverte, à voulu vérifier par elle-même son irréfutable théorie que le Dark Vador en question ne voyait strictement rien, une fois avec son déguisement saugrenu. Ce jour-là pour confirmer ses arguments, elle s'était louée la tenue type du film et, après avoir passé des heures entières à vouloir surprendre un rayon de lumière transpercer la fine couche de plastique, en la prenant en traitre et, en collant son minois contre sa lampe, elle en vint à tamiser ses lampes. Une à une, les luminaires s'atténuaient d'un ton, puis les pièces s'assombrirent, aménageant un endroit cosy dans le but de rendre son expérience concrète. Finalement, elle remit son casque opaque sur la caboche, tourna sur elle-même sur plusieurs tours et, elle avait pu constater qu'en effet, le personnage fictif de « Stars Wars » n'y voyait rien quand il portait son couvre-chef et que les lumières étaient éteintes. La jeune femme n'avait alors que dix-huit ans et, une personne toqua à la porte d'entrée, Dazraèh avait tenu à ouvrir, oubliant qu'elle se trouvait encore dans son accoutrement . Surprise chérie ! Il s'agissait de son précédent petit ami qui lui rendait une visite improvisée. « AH AH quelle grosse marrade ! » Il était vingt et trois heures et cinquante huit minutes, plus exactement. C'était l'heure à laquelle il avait frappé à sa porte, la prenant au dépourvu, alors qu'elle était sur le point de sortir les sabres lasers. Bon le pire là-dedans, c'était que sa tête trop volumineuse par rapport au support, ne daignait pas se dégager de là. De quoi, la jeune femme n'avait plus jamais remit un déguisement intégral. Elle préférait ses vêtements qu'à un habille d'une personnalité de fiction. Justement, c'était halloween, une fête tant attendue par les mômes, car il s'agissait du seul jour où ils pouvaient se goinfrer de bonbons. Une façon de retomber en enfance le temps d'une fête pour les plus vieux d'entre eux.

Si elle n'aimait pas les masques, par contre elle appréciait les déguisement un tantinet provocateur, mais pour autant, ne se montrait pas spécialement aguicheuse, ayant un minimum de fierté pour ne pas s'abaisser à cela. Comme d'habitude, ce ne sera pas son égaux qui l'arrêtera, mais une chose plus chétif : les sentiments ! Quel était l'imbécile qui hantait au sens propre son esprit de femme sans attache ? Pas la peine d'aller chercher bien loin, le prénom « Elyess » s'imposait nettement dans son esprit. Cela pouvait bien vous paraître cliché, mais elle n'était pas si joueuse avec les hommes qu'elle le paraissait. Malicieusement, elle sortit son cellulaire de son sac à main « Gucci », tandis que son taxi qu'elle avait contactée quelques minutes auparavant se stationna devant la porte d'entrée de l'immeuble en double file et, laissa un message où se mêlait provocation et séduction, à Elyess, avant de monter à bord de la voiture, et de le remercier d'un signe de main furtif. Elle n'avait pas tellement l'envie de se rendre à cette fameuse soirée, ni même de se trouver un « cavalier », en observant par le carreau du véhicule, elle remarqua le flux de fêtards se rendre au « Shake it ».La soirée commençait dès la tombée de la nuit, soit dans quelques heures et, Elysess qui devait probablement l'attendre au parc comme prévu. Comment faire pour le surprendre ? La solution la plus simple aurait été de se montrer distante pour le faire tourner en rond, mais elle voulait se jouer de ses atouts pour le surprendre. Donc non ! Il serait plus judicieux de jouer carte sur table bien qu'elle n'en soit pas totalement convaincue. Parfois cet homme la rendait chèvre ! Oh que non, il était hors de question qu'elle fasse le premier pas. Ouais, c'était à lui de prendre les devants. Le téléphone greffé dans la main pour l'informer de la position où elle se trouverait, autant vous dire que les descriptions qu'elle lui donnait étaient vagues.

Il y avait un magasin de costume de l'autre côté, cela aurait dû être un jeu d'enfant de le rejoindre, sauf que les festifs c'étaient visiblement tous donnés le mot pour lui mettre des bâtons dans les roues. En observant longuement cette boutique, elle eut un soudain retour dans le temps : flashback. C'était là qu'elle s'était offerte son déguisement pour assouvir sa curiosité. Elle l'en gardera toujours un mauvais souvenir de ce jour, doublement humiliée. De quoi, il lui était devenue impossible d'enfiler un masque sur la caboche. Seulement, pour l'occasion, elle voulait bien se surpasser et enfiler des cornes de diablesses avec l'accoutrement qui va avec. Elle aurait bien aimé se trouver un déguisement pour l'occasion, mais les gens ne semblaient pas être pressés comme s'ils se devaient de se dénicher le plus beau costume de la galerie. S'il elle ne pouvait pas s'habiller en diablesse, il ne lui restait plus qu'à rester tel qu'elle. Comme d'habitude, elle ne pouvait pas s'avouer vaincue aussi rapidement, de quoi, elle bouscula quelques personnes, rentrant dans le tas en meuglant sur tout ce qui bougeait et, il n'y avait rien à faire. Finalement, elle se rendrait donc au rendez-vous donné dans sa somptueuse robe verte. Un coup d'œil sur le cadrant de sa montre lui indiqua que le temps pressait, l'homme le plus sexy de Chicago l'attendait et, accessoirement son côté BadBoy, également. Elle rebroussait chemin jusqu'au taxi avec une drôle de mine, celle de la gamine vexée pourrie gâtée. Comme d'habitude, elle se trouvera une excuse toute faite pour ne pas voir la défaite en face. Et, comme à son habitude elle arrivera en retard, quoique … Elle n'était finalement pas si à la bourre que ça ! Le parc. Elle avait toujours appréciée ce parc, surtout lorsque la lumière du jour s'affaissait, et que les luminaires s'allumaient pour éclairer subtilement l'endroit. Elle pourrait s'extasier face à ce paysage durant des heures entière, mais des bruits attira son attention. Elyess. Oui c'était lui ! Mis en valeur par la lueur de la lune, Dazraèh se dissimulait derrière un arbre dans la pénombre de la nuit.

dazraèh ▬ « Suis moi comme j'te fuis ! » Lui lança-t-elle dans un ton malicieux en sortant de la pénombre. « J'ne t'ai pas fait trop attendre, j'espère ? » Poursuivit-elle en s'affichant sous le lampadaire.