PHOENIX SULLIVAN ♦ Make have fun.

Vomir. Manger. Toilette. Dormir. Vomir. Manger. Toilette. Dormir. Voilà à quoi ce résumait les quatre dernières semaines de la jeune femme. Les nausées matinales s'étaient transformées en des nausées journalières. Une irrépressible envie de glace à la vanille/caramel, vingt-quatre sur vingt-quatre. Un petit tour aux toilettes par-ci par-là. Et le sommeil finissait par la gagner. C'est qu'elles étaient finalement usantes ses journées. Pas une fois, durant cette dernière semaine, avait-elle plongé son nez dans l'écriture de son futur roman. A croire que la maternité ne lui réussissait pas dans tous les domaines. Car oui, elle doit bien avouer que son jolie tour de poitrine à augmenter d'un bonnet, et ce n'est que le commencement. Ainsi qu'elle se trouve plus radieuse, bien ses vomissements et son manque de fatigue. Quelques points positifs. Mais si on finit par comptabiliser, c'est le négatif qui l'emporte. Et de loin. Surtout le fait de ne pas l'avoir encore annoncer au père. Rien que pour ça, vous prenez dix points négatifs. Elle ne sentait pas prête à le lui dire. Enfin elle avait plus peur qu'autre chose. Néanmoins, elle faudra bien qu'elle finisse par le lui avouer. Il ne sera pas dupe longtemps, du moins elle prit qu'il le soit jusqu'à ce qu'elle lui confesse. A vrai dire ils ne s'étaient jamais arrêter sur la question des enfants. Bien entendu ils en avaient parlé comme tout couple, mais ils ne s'y étaient jamais vraiment attardé sur le faite d'avoir des enfants ou non. Ainsi elle ne savait ni comment le lui annoncer ni comment il le prendrait. Et plus les jours passaient, plus elle se sentait mal à l'aise. Glenn l'avait remarqué, forcément. Elle se justifiait par des petits problèmes de maux de tête, de ventre, ou autre. Mais elle repoussait la révélation à toujours plus tard. Pourtant elle était bientôt à un mois, et il était plus que temps qu'elle le lui annonce.

Phoenix avait absolument tout préparé. Le dîner parfait, l'ambiance parfaite, la tenue parfaite, enfin tout était fait dans les meilleures conditions qu'il soit pour lui annoncer cette nouvelle qu'elle redoutait tant. Comme à son habitude il arriva une bonne heure en retard. Comme à son habitude elle lui aurait crié dessus pour son retard, mais aujourd'hui il devait être zen pour entendre ce qu'elle avait à dire. Glenn s'approcha de la jeune femme et déposa un baiser sur son front avant de prendre place en face d'elle. Jetant un rapide coup d'oeil à la pièce, il finit par regarder la jeune femme d'un air suspicieux. C'est qu'il la connaissait bien sa femme. « Tu n'as pas abîmé la voiture ?! » s'écria t'il aussitôt. Bordel, une rayure et pour le restant de sa vie il le lui rappelait. « Non s'il te plait écoute moi Glenn. » dit elle doucement baissant le regard vers son assiette. « Elle est à la casse c'est ça ?! Je le savais que je n'aurai jamais du te... » brusquement Phoenix éleva sa voix perdant le peu de calme et de patience qu'elle avait, coupant alors ce dernier. « BORDEL GLENN! ECOUTE CE QUE J'AI A TE DIRE! » Celui-ci la fixa tout à coup comme si elle allait lui annoncer sa mort. Le temps était venue. Elle avait tout son attention, ce qui était des plus rares. Relevant le regard vers ce dernier, la jeune femme sourit faiblement avant d'avouer d'une voix tremblotante. « Je suis enceinte. » Et voila, enfin elle avait évacué ce poids qu'elle portait depuis tant de temps. Elle n'attendait pas une réaction subite du jeune homme, elle savait qu'il avait besoin de temps pour assimiler ce qu'elle venait de lui dire, mais elle avait juste besoin d'un simple regard pour lui dire que tout irait bien. Car oui elle en avait besoin, car elle était plus qu'effrayer par la perspective qu'elle allait pendant plus de neuf mois avoir un bébé grandir dans son ventre. Elle se prit à se caresser doucement le ventre tout en regardant Glenn qui n'avait toujours pas dit un mot. « Glenn ? » Il respira un bon coup avant de plonger son regard dans le sien. « Je veux qu'on le garde. Oui Phoenix, gardons le et construisons nous une famille. » Les larmes lui montaient aux yeux. Elle s'en voulait soudainement d'avoir douté du jeune homme, d'avoir douté qu'il l'aimerait moins, qu'il ne voudrait pas de cet enfant. Il s'approcha alors de cette dernière et l'a prit dans ses bras tout en l'embrassant tendrement avant de lui souffler au creux de l'oreille « Je t'aime. »