LA VIE EST BELLE. R.

Invité

J’vais à la cuisine prendre un truc à bouffer
et après j’te raconte une histoire super
qui va te ratatiner les couilles
genre raisins secs.

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Smith donna un tour de clef dans sa serrure, tint la porte à la femme de sa vie, et referma d’un coup de pied cette merveilleuse porte qui les séparerait du reste du monde. Quel plaisir de rentrer en compagnie d’Anouk dans cet appartement qui semblait si vide depuis leur courte rupture. Mais Noah ne savait que trop bien qu’il ne se passerait rien pour cette fois entre eux deux. Il savait très bien que ce serait à la fois une insulte pour Anouk et également très mal placé, mal venu, peu subtil ou délicat, au choix. Il se contenterait donc de lui faire croire qu’il pouvait être sympathique, comme un véritable ami. Et même cette tache pourtant élémentaire pour la plupart des gens était terriblement pour Noah qui était tout sauf un bon ami.

À peine entrés, Noah installa sa dulcinée sur son nouveau canapé, décidant que lui, il se devait d’aller préparer du pop corn salé. Noah avait cet air de petit garçon émerveillé et à la fois de jeune homme parfaitement sûr de lui, adorablement agréable lorsqu’il se rendit dans la cuisine à quelques pas à peine, qui de toute manière, n’était pas une cuisine fermée. Même s’il devait se contenter d’être ce genre de type sympathique, Noah était heureux de la voir là, installée dans son dernier canapé, choisit pratiquement au hasard dans le dernier magazine de meubles qu’il avait trouvé, pour oublier tout les souvenirs qui lui étaient attachés.

« Alors, tu le trouves comment ce nouveau canapé? Ça faisait longtemps que je voulais un canapé club, je trouve que ça dégage une certaine classe. Un peu à mon image, non? »

Évidement, Noah avait la classe, plus que son intérieur parfait, mais le jeune homme s’amusait surtout. Il n’était pas du genre à se vanter aussi ouvertement, surtout devant une femme, et le ton qu’il employait le faisait bien comprendre. Sachant que ça ferait certainement l’amusement d’Anouk, mais étant pourtant une habitude, le jeune homme enfila son tablier pour attraper le paquet de pop-corn qu’il fit chauffer au micro-onde. Oui, il savait utiliser un micro-onde et c’était une grande nouvelle, parce que le jeune homme était une réelle catastrophe dès qu’il mettait les pieds dans une cuisine. Noah ressortit donc de la cuisine, un énorme saladier de pop-corn salé à la main, le tablier toujours sur lui, et le présenta à Anouk avec la grâce d’un serveur des plus grands restaurants.

« Mademoiselle est servie. »

Et là, Noah oublia toute grâce, toute subtilité et se contenta de s’affaler dans le fauteuil auprès de la jeune femme. Leurs genoux se frôlaient par moment, leurs regards s’attardaient sur le corps qu’ils avaient en face d’eux. Mais Noah ne fléchit pas, il fallait se montrer à la hauteur, il savait que s’il tentait quoi que ce soit, cela les feraient reculer encore un peu plus. Tout sourire, le jeune proposa alors de regarder « La vie est belle » ou « Atonement. », car oui, le jeune homme aimait les films un peu ringard, un peu triste, qui parlent de l’amour comme de la plus belle merveille du monde. Et le jeune homme assumait ce côté enfantin voir féminin.

« Bon alors, Mademoiselle, vous avez le choix : on regarde « La vie est belle », accompagné de pop-corn salés; ou, second choix : nous regardons « Atonement. » accompagné de pop-corn salé, de caramels au beurre salés et d’une boite de kleenex? Et me dit pas que ce sont des trucs de filles, j’assume totalement! … Enfin, peut-être pas, mais épargne ma fierté masculine, je te prie. »

Noah riait à moitié en proposant le tout à Anouk. Qu’est-ce qu’il devait avoir l’air bête. Elle lui laissait une chance et le jeune homme lui proposait une séance de cinéma maison, en plus il ne savait qu’à peine utiliser sa télévision dernier cri. Il passerait encore plus gauche, surtout s’ils devaient regarder Atonement, devant un personnage masculin aussi parfait, comment faire le poids Heureusement qu’il ne lui avait pas proposé Coup de Foudre à Nothing Hill. Soit. Le jeune homme se leva, servit les boissons pour les deux et se rassit près de la jeune femme, peut-être un peu trop près, mais il ne l’avait pas fait exprès, et il n’avait pas le cœur à s’éloigner, ce serait peut-être mal interprété. Surtout qu‘au fond, il était certain que même devant un film triste à souhait, ils ne se serreraient plus dans leurs bras, kleenex à portée de main comme avant.

Noah ouvrit la porte de son appartement, qui lui avait tant manquer. Cette endroit, elle y avait passé tellement de bon moment, passons les détails sur le mauvais moment, elle voulait arrêter d'y penser. Mais quand elle mit les pieds dans le salon, elle ne pu s'empecher de penser à cette femme sur Noah, ou Noah sur cette femme, elle n'avait pas vraiment pris le temps d'examiner... Mais il fallait qu'elle arrête de se faire mal. Ils avaient enfin discuter un peu, Noah s'était escusé, elle l'avait enfin écouter et voulait essayer de lui donner une dernière chance. Elle ne savais pas si il le méritait, mais ce n'est pas en repensant à tout cela qu'elle le saura.
Noah l'invita donc à s'asseoir sur ce nouveau canapé. Pourquoi avait il changer de canapé d'ailleurs? L'autre était tellement confortable. Quand on s'asseyait dedans, nous n'avions qu'une envie, y rester, et s'endormir. Puis Noah l'adorait aussi, et il ne lui avait jamais parlé d'une envie de changer... Ou alors. Il avait changer pour une seule raison et Anouk la connaissait. Noah n'avait pas voulu garder ce canapé. Ce canapé dans lequel il avait trompé celle qu'il aime avec cette vulgaire femme. Bon passons, passons. Alors qu'est ce qu'elle en pensait... Hum, franchement? Beaucoup moins bien que l'autre. Mais elle n'allait tout de même pas lui dire cela, elle savait que ca le blesserait.

« Hum, très bien, très bien! Mais pourquoi l'avoir échanger? Tu savais que j'adorais l'autre, et toi aussi tu l'aimais! »

Qu'allait il lui répondre? La vérité, ou bien inventer une escuse qui serait peux être plus facile à digerer pour Anouk. Mais c'était plus fort qu'elle, la question était sortie toute seule, sans qu'elle puisse empecher sa bouche de prononcer ces mots. Elle contorsionna son cou afin de pouvoir voir la réaction de Noah qui avait enfilé son celebre tablier. Dieu qu'il était divin. Et en plus de ça, il se servait du micro-onde! Noah Smith, qui déjà n'avait pas l'habitude de rentrer dans la cuisine, utilisait cet machine! Dis donc, c'était bien rare de le voir à l'oeuvre! Et en plus, il préparé des pop corns salée, ce qu'il et elle preferait par dessus tout lorsqu'ils s'appretaient à regarder la télévision.

Elle se retourna ensuite pour admirer un peu l'appartement de Noah. Toujours aussi impecable. Et tout ce qui l'occupait étaient parfaitement mis en valeur. Cette télévision par exemple qui pourrait faire totalement « j'ai du fric, je me la raconte » donnait un effet totalement contraire, comme pour dire, « regarder son film preferé sur une television immense, c'est carrement trop genial ». C'est d'ailleurs ce que lui proposa Noah quand il vint la rejoindre dans le canapé, un saladier rempli de pop corn à la main. Quel film allait elle choisir... Elle avait vu la vie est belle il n'y à pas très longtemps, donc elle balançait plus sur Atonement. Et puis ce film était un de ses preferes. Son choix fut donc pris rapidement.

« Atonement, pop corn et caramel salé, et kleenex pour ma part »

Pendant qu'elle lui donnait sa réponse, il était partit leur chercher à boire. Il revint rapidement, avec deux verre qui n'était pas transparent donc elle ne pouvait pas deviner ce qu'il lui avait servit, et s'assit, cette fois si plus près d'Anouk. Elle voulait lui sauter dessus, mais savait qu'il ne fallait pas flancher, surtout pas maintenant, il fallait qu'elle lui montre un peu qu'il avait beaucoup à se faire pardonner avant qu'elle craque. Oui, mais il était tellement près. Il fallait qu'elle pense à autre chose!

« Allez, c'est parti! »

Invité

Pourquoi l’avoir changé? Pourquoi Smith n’avait pas gardé son canapé? Cela semblait pourtant évident. Elle aurait quand du s’en doutait. Elle devait certainement s’en douter. Alors comme ça, elle voulait le provoquer? Évidement, le jeune homme ne sous-estimait pas la jeune femme, il ne sous-estimait jamais les femmes, mais il ne s’attendait pas à ça de sa part. Smith n’était pas honteux, loin de là, il était juste dégoûté de lui-même, il s’en voulait, certes, mais il ne souhaitait pas lui parler éternellement de cette faute. Mais peu importe. Smith voulait la récupérer, il n’allait pas tout gâcher si loin du but. Le jeune homme arborait un sourire impeccable, comme souvent, et continua de jouer le rôle du merveilleux ami.

« Oh, tu me connais, quand je modifie un détail de mon appartement, il me faut accorder tout le reste. Ça peut paraître ridicule, mais j’ai changé les lots de serviettes de la salle de bain, j’en suis venu à changer les poignées de portes, j’ai donc changé le tapis que tu vois là-bas, ce qui fait qu’il me fallait un nouveau canapé. Et tu sais l’amour que j’ai pour les nouveaux meubles et surtout mon rêve d’avoir un intérieur accordé à mes fauteuils club, le fauteuil là est magnifique… Même si ce canapé n’est pas aussi superbe que je l’imaginais. Et puis… tu sais très bien de quoi je voulais me débarrasser en plus du canapé… »

Smith parlait calmement, comme s’il lui expliquait pourquoi il aimait le dernier restaurant ouvert au bas de la rue. Le jeune homme avait préparé les boissons en même temps. Et il était de retour sur le canapé. Le fameux canapé. Il avait soudain conscience que celui-ci ne ferait pas un long séjour dans son salon. Il n’était pas assez usé, trop neuf. Ce qui lui fallait, c’était une nouvelle bibliothèque. Pourquoi penser à cela quand il se trouvait à côté de la femme la plus importante à ses yeux, du moins, une des femmes les plus importantes à ses yeux? Parce que justement, cette femme ne voulait pas encore de lui. Elle voulait un ami avec qui regarder un film, manger du pop-corn, des caramels et boire, pour lui en tout cas, du bon whisky.

Et à vrai dire, Smith jouait parfaitement ce rôle. Peut-être qu’il aimait assez Anouk pour se contenter de sa compagnie, l’apprécier, et ne pas penser uniquement au sexe, aux câlins, au corps parfait de la jeune femme. Du moins, c’est ce qu’il pensait pendant qu’il s’occupait de la préparation de la table basse, car ils avaient l’habitude de s’empiffrer pendant qu’ils regardaient des films, et cette habitude était loin de passer. Smith avait proposé les premiers films qui lui venaient à l’esprit, du moins, les deux seuls qu’il se sentait capable de visionner en sa compagnie.

« Oh, très bon choix mademoiselle! Tu l’as déjà vu ou non? »

Le jeune pensait alors que ce serait un bon moment. Un agréable moment en compagnie de sa plus belle amie. Bon d’accord, ce n’était pas tout à fait une amie. Mais cela importait peu. Le jeune homme se redressa alors machinalement, se penchant vers elle pour attraper les films qui étaient tous derrière la jeune femme, comme par malheur. Smith n’avait pas fait cela dans un but précis, il s’était contenté de faire ce qu’il aurait fait avec n’importe qui, dans n’importe quelle situation. Mais il avait oublié ce que c’était que de frôler le corps de la demoiselle sans pouvoir rien faire. Leurs deux corps se retrouvèrent proches, de plus en plus proches, dangereusement proches. Il n’avait qu’une envie, l’embrasser. Il ne pourrait pas résister longtemps, il avait envie de pouvoir la prendre dans ses bras, de l’embrasser et de s’endormir avec elle dans son merveilleux nouveau lit. Alors que le jeune homme se trouvait face à la jeune femme, leurs lèvres se frôlant presque, Smith n’eut pas le courage de résister trop longtemps, étant perdu dans la merveilleuse couleur des yeux d’Anouk, il ne put s’empêcher de lui déposer un délicat et furtif baiser au coin de la bouche. Remarquant son erreur, le jeune homme fut terrifié. Il n’était pas assez adulte pour résister, pas assez délicat. Il n’était pas assez attentionné pour s’occuper de quelqu’un d’autre que lui. Le jeune homme reprit rapidement sa place, comme si de rien n’était.

« Ah oui, et sinon je pensais m’acheter une bibliothèque en bois, je ne sais pas encore quel bois. Je ne sais pas non plus exactement où la mettre, je crois que je vais supprimer aussi ce canapé. Il n’est pas aussi bien que je le voulais. Tu crois que je devrais me passer de canapé? Quoi que… ça ne ressemblerait pas à grand-chose. Roh, fichu télécommande, où est-ce qu’elle est passée, encore! »

Évidement le jeune homme réagissait comme cela uniquement parce qu’il était stressé, paniqué à l’idée que la jeune femme décide de s’en aller, encore une fois, pour un simple baiser furtif, mais cela ne se voyait pas le moins du monde, il avait cette capacité merveilleuse à parler de tout et de n’importe quoi sur un ton des plus banal. Il se mit donc à la recherche de la télécommande magique qui n’en finissait pas disparaître.

Alors comme ca, Noah avait changé de canapé pour une question d'accord avec le reste de l'appartement? Elle savait qu'il était du genre à changer toute une pièce pour une miniscule chose qui n'allait pas avec le reste, mais au point de changer un canapé pour une petite chose... Mais bon, elle voyait très bien que cela n'était qu'une escuse totalement hors jeu qui était loin d'être la vrai raison, puis quand il lui dit qu'elle devait très bien se douter de pourquoi elle avait changer ce canapé, elle souria legerement. Il avait donc compris depuis le début qu'elle avait posé cette question tout en sachant la réponse. Elle voulait l'embeter en lui disant qu'elle ne voyait pas du tout de quoi il avait changé ce canapé, mais elle n'insista pas, se disant qu'il fallait mieux passer à autre chose, un autre sujet.

Une fois son verre posé sur la table basse, elle le pris et l'apporta près de son nez afin de reconnaître l'odeur de ce que Noah avait mis dedans. Du wisky? Non elle avait du se tromper de verre. Mais que faisait il avec du wisky, à cette heure la, et surtout après tout ce qu'il avait du se mettre dans le nez avec ses amis.

« Noah, tu rigoles, tu n'es pas totalement frai et en plus de cela tu continues avec un wisky, fait moi plaisir, tu vas partager mon verre, je ne veux pas partager ce moment avec un Noah qui n'est plus totalement lui même. »

Elle lui disait cela d'un voix douce, ne voulant surtout pas me vexer, juste qu'il comprenne que ce soir, elle ne voulait pas le partager avec son autre amie qui était la boisson. Elle acceptait plutôt bien le fait qu'il aime boire du moment que cela ne faisait pas de degat sur leur couple... Bon le passé était le passé, ce soir était le début de leur nouvelle histoire et elle avait bien dit, une dernière chance. Elle n'avait pas dit qu'elle voulait le changer en lui coupant l'alcool pour toujours, juste que ce soit, non ce n'était pas le moment...

Il lui demandait si elle avait déjà vu Atonement? Ce film, elle avait du le voir une vingtaine de fois, pleurant à chaque fois. Cette histoire était tellement belle. Malgré une fin triste, qui finissait comme tout le monde le sait pas la mort des deux héros. Mais Anouk n'était pas le genre de personne à aimer les happy ending. Elle preferait les fin qui avait un sens, et non celle qui faisait forcé comme « Ils vécurent heureux et tout les gamins qui suivent... » Mais il n'y a que les films qui peuvent finir comme cela. Anouk savait très bien qu'à un moment ou un autre, il y aurait un probleme dans son couple, que la vie ne se résumait pas qu'au bonheur.

« Si je l'ai déjà vu? Au moins un million de fois, je connais presque les repliques par coeur! Incroyable hein? »

Elle s'enfonca un peu plus dans le fauteuil, cherchant la position parfaite pour profiter plainement du film. C'est alors que Noah se pencha vers elle enfin sur elle plutôt pour pouvoir attrapper le dvd qui se trouver juste derriere. Le corps de Noah toucha le sien. Elle fut prise d'un frisson, qui l'a fit courber quelque peu son dos, la rapprochant de Noah, sans vraiment le vouloir, quoi que, en y repensant, ca ne la dérangait pas non plus. Deux centimètres, un centimètre, et voilà. Leurs lèvres s'étaient retrouvé pour la deuxieme fois dans la soirée. Elle ferma les yeux et sentit le jeune homme reculait. Une fois réouvert, le jeune homme mis le film en route et continua à parler de meuble. Cette fois, il était question d'une nouvelle bibliotheque. Mais qu'est ce qu'elle en avait à faire. La maintenant, elle ne voulait qu'une chose, le toucher, l'embrasser, elle voulait tout sauf qu'il lui parle meuble... Anouk compris à la façon dont il parler qu'il était perturbé par ce baiser, il avait peur de quelque chose, ca se sentait. Mais de quoi? Qu'elle le repousse? Le jeune homme n'avait donc rien compris... Elle ne voulait qu'une seule chose à ce moment la, et cette chose, c'était lui.

« En parlant de bibliothèque, il y a une sublime scene dans le film qui se passe dans la bibliothèque... »

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« Ah oui? Je ne savais pas que c’était pas à ce point. Mais bon, tant mieux, comme ça je pourrais parler. »

Le jeune homme commençait à se faire de plus en plus lointain. Le jeune homme recherchait vaguement la télécommande pour pouvoir mettre en route ce fichu film pour lequel était venu Anouk. Mais sincèrement, qu’est-ce qu’il en avait à faire sur le moment que chacun connaissait ce film par cœur. Ils n’avaient rien d’autre à faire ensemble. Ils n’allaient tout de même pas se mettre à jouer aux cartes, ce serait trop tentant pour passer à autre chose. La télécommande avait réellement disparu et le jeune revint s’assoire auprès de la jeune femme après avoir vagabondé un peu partout dans la pièce, comme pour ne pas être tenté de l’embrasser.

Mais il fut réellement attendrit par la délicatesse dont elle faisait preuve, depuis quand s’inquiétait-elle pour sa consommation d’alcool? Attendrit mais également légèrement énervé. Il aimait le Whisky, c’était son Coca-Cola à lui, il devait lui faire tout autant d’effet qu’un simple cola depuis le temps. Il ne voyait donc pas le mal qu’il pouvait y avoir à boire du whisky à n’importe quel instant de la journée. Mais, le regard posé sur le verre, le jeune homme entendu vaguement la jeune femme lui parler de la fameuse scène de la bibliothèque. Il ne lui en fallut pas plus, Smith devait réellement être en manque d’Anouk. La simple évocation de cette scène l’amena à l’embrasser fougueusement, comme de nombreuse fois auparavant. Il aurait très bien pu lui faire l’amour là, sur ce nouveau canapé dont il voulait se débarrasser, mais le jeune homme commençait réellement à en avoir assez des canapés. Et, ne sachant pas réellement pourquoi, peut-être fâché sur la remarque concernant sa consommation d’alcool, le fait qu’elle ait osé vouloir le rayer de sa vie, ou peut-être parce que la jeune femme avait commencé à prendre la situation en main en lui parlant de la bibliothèque, ou pour tout autre raison possible et vaguement imaginable; alors que Smith était en train de couvrir le corps d’Anouk de baisers passionnés, alors qu’ils étaient en train de se dévêtir plus ou moins vite, le jeune homme se releva, se remémorant tout ce qu’il avait enduré pour la conquérir, tout le mal qu’il s’était donné pour qu’elle veuille bien l’écouter, bien qu’il avait conscience qu’elle avait raison sur les deux points.

« Non. Je ne peux pas. Je ne peux pas faire ça sur ce canapé, je ne peux pas faire ça comme ça avec toi, alors qu’il y a une heure à peine tu me croyais encore n’être qu’un pauvre salopard à qui tu ne voudrais plus adresser la moindre parole. Tu mérites mieux n’est-ce pas? Mieux que d’une réconciliation sur ce canapé que je n’aime plus en tout cas. »

Le jeune homme repris alors place sur le canapé, refermant la chemise qu’Anouk était sur le point de lui retirer. Il ne savait pas exactement pourquoi il réagissait comme ça, après tout, il la voulait, il voulait que tout recommence. Mais peu importait sur le moment, ça paraissait être ce qu’il fallait faire. Elle ne pourrait pas dire qu’elle ne méritait qu’une bonne baise sur un canapé. Elle voulait certainement le refaire elle aussi. Ce n’était pas énorme comme revanche qu’il prenait, il le faisait surtout par instinct, par automatisme, il avait toujours ce besoin de vengeance, même des petites vengeances pour des pas-grand-chose, c’était son mode de vie. Et même si cela l’amènerait à devoir jouer le galant parfait pendant quelques temps encore pour faire durer la réconciliation le plus longtemps possible, peu importait.

A la façon dont il reagit lorsqu'elle lui demanda de ne pas boire ce soir, Anouk comprit que Noah ne l'avait pas vraiment pris de la façon dont elle l'avait imaginé. Elle ne voulait pas qu'il se vexe, mais juste qu'il comprenne que malgré le fait qu'il boive cet alcool comme si il buvait du coca, Anouk voulait que ce moment ne soit pas embrumé par un seul soupçon d'alcool de plus. Mais elle compris rapidement qu'il ne lui en avait pas voulu très longtemps. En feffet, lorsqu'il vit à quel scène Anouk faisait allusion, il ne s'est pas fait prier. En à peine deux secondes, il s'était tourné vers elle et trouva ses lèvres sans attendre la permission et l'embrassa. Mais ce n'était pas un de ces baisers léger, doux qu'ils avaient partagé depuis quelques heures. Non, c'était bien un de ces baisers qu'elle aimait tant et qu'elle attendait depuis un moment. Alongée sur ce fameux nouveau canapé, Anouk arqua son dos legerement sous les baisers de Noah qui se faisaient de plus en plus nombreux, puis elle l'attira vers elle, à la recherche de ses lèvre. Elle passa un de ses mains dans son dos -tellement parfait-, pendant que l'autre chercher les boutons de sa chemise.

Alors qu'il commençait à lui retirer sa robe et elle sa chemise, elle sentit que Noah commençait à se faire distant. Et en effet, le jeune homme arrêta de l'embrasser pour s'assoir, et lui dire '' qu'il ne pouvait pas faire cela. Qu'elle mértité mieux qu'une réconciliation sur un canapé que ni lui, ni elle n'aimait, qu'il y avait encore quelques heures, elle ne voulait plus lui adresser la paroles et qu'elle ne penserait que jusqu'à la fin de ses jours que Noah Smith était un salop. ''
Anouk esseya de se relever, tant bien que mal étant donné que sa robe lui était arrivé au niveau des genoux. Comment oser t il s'arrêter alors qu'elle ne voulait qu'une seule chose continuer. Mais elle pris tout de même quelques secondes pour reflechir à tout ce qu'il venait de lui dire. En effet, ce n'était pas très fair-play de se ''sauter'' dessus ainsi alors qu'il n'y avait encore que quelques heures, elle ne voulait plus jamais entendre parler de lui. Puis il avait raison, faire l'amour sur ce canapé, ce n'était pas vraiment ce qu'ils leur fallaient pour leur retrouvaille. Mais à cet instant, elle se dit que si elle agissait ainsi, oubliant tout ce qu'elle s'était dit comme ne plus jamais craquer devant Noah Smith, c'était peux etre la preuve qu'elle était vraiment amoureuse de lui, que malgré le fait qu'elle se soit dit toute ses choses, qu'elle voulait quand même de lui, qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui, qu'elle ne pouvait s'empecher de le sentir près d'elle, de l'embrasser, de le toucher...
Elle ne savait plus, comme souvent ces derniers temps. Mais si il y a bien une chose qu'elle savait, c'était qu'elle ne voulait pas qu'il s'éloigne d'elle. Elle s'approcha donc de lui qui était dos à elle, et posa sa tête au creux de son dos. Elle y déposa un baiser et ferma les yeux.

« Je ne veux pas que tu t'éloignes de moi. Je ne peux pas respirer normalement sans toi à mes côtés... Reviens moi... »

Tout en lui disant cela, elle avait continué de l'embrasser, puis c'était mis à genoux afin de pouvoir atteindre sa nuque, sa machoir...

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Le jeune homme était fier de lui-même, pouvant se venger délicatement d'Anouk, lui refusant ce qu'elle désirait réellement tout en gardant ses chances auprès d'elle. Smith se délectait donc plus ou moins de cette victoire, qui n'était tout de même pas très importante, mais ça restait une victoire de plus pour ce jeune homme qui n'avait pas l'habitude de se laisser blesser son égo sans réagir. Il venait tout de même de lui faire une belle déclaration d'amour dans un lieu public où il avait l'habitude de se rendre; il avait même frappé un homme pour elle, alors que tout le monde savait que le jeune Smith n'était pas vraiment porté sur la bagarre, surtout en public et pour des filles.

Smith était donc en train de mettre en route le film qu'ils avaient décidé de visionner. Il détestait les machines électroniques, il détestait devoir utiliser ces choses qui souvent ne fonctionnaient jamais comme il le fallait. Par chance, le film finit tout de même par se lancer et les deux jeunes gens eurent la chance et l'honneur de se farcir les nombreuses bandes annonces pour pouvoir enfin accéder au menu du dvd. Smith s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, piquant quelques pop-corn en prenant soin de ne pas se faire tenter par son whisky. Smith agissait comme si tout n'était que banal, comme s'il n'y avait pas eu de rupture, d'abstinence de sa part, il avait cette merveilleuse capacité à tout faire selon ce qui l'arrangeait. Il passa donc son bras autour des épaules d'Anouk et se concentra sur les bandes annonces.

En réalité, il ne faisait plus tellement attention à la jeune femme, il était prêt à se plonger dans le film et ne pas déranger la jeune femme. Smith faisait abstraction de la possible déception de la jeune femme face à l'abstinence que réclamait le jeune homme, face à l'étrangeté des choses. Smith se montrait donc distant avec ses propres sentiments, il ne voulait pas fléchir, ne pas succomber à ses désirs, se contenter de satisfaire ses besoins, ses désirs, ses envies. Mais le jeune homme n'était pas préparée à une telle déclaration de la part de la jeune fille. Comme ça, elle avait réellement besoin de lui. Elle ne pouvait pas se passer de lui. Elle avait envie de lui. Elle avait envie qu'il reste avec elle. Elle.. l'aimait. Pour de vrai. Ce n'était donc pas une relation passagère? C'est certainement cette réflexion qui mena le jeune homme à refuser de blesser la jeune femme, ne pas lui faire croire qu'il n'avait plus envie d'elle, ne pas la négliger.

Le jeune homme se retourna donc rapidement vers la jeune femme, lui faisant face, lui caressant la joue, jouant avec ses cheveux, laissant tomber sa main le long de ses hanches. Smith ne put s'empêcher de tenter d'être agréable, aimable, juste ce que l'on attend de quelqu'un qui sort avec soi, quelqu'un que l'on aimerait pour l'éternité, quelqu'un qu'on pardonnerait d'avoir trompé.

« D'accord, j'ai une idée. On laisse tomber le film et le vin. D'ailleurs je n'ai pas bu autant que cela, tu sais? On va se donner quelque heures à chacun, je vais me désouler déjà, comme ça tu pourras profiter un peu plus de moi, et toi, tu vas te préparer pour profiter d'une belle surprise que je vais te préparer. Ok? On se donne rendez-vous dans... à 20h sur le toit? »

Smith eut ce regard à la fois enfantin et pourtant extrêmement envoutant d'après toutes les femmes qui avaient eu à faire à ce regard. Ce regard prouvait tout simplement que le jeune homme était fort excité par ce qu'il prévoyait de faire. Qu'allait-il faire? Ô, juste accomplir un cliché de l'amour américain : préparer un diner sur la terrasse de l'immeuble, sous les étoiles de Chicago, avec les bougies et le rosé, le diner succulent et des promesses d'amour à n'en plus finir.

« Et on recommencera notre relation là où on l'avait laissé, n'est-ce pas? »

Smith était rêveur, il avait attrapé le visage de la jeune femme dans ses mains, il ne put resister à l'embrasser d'abord sur la joue, puis sur les lèvres, délicatement, puis passionnément. Le jeune homme avait encore peur que la jeune femme ne l'aime pas réellement, ne veuille plus de lui, regrette leur relation, veuille se passer de lui. Smith espérait que leur amour serait alors scellé à tout jamais.