La flamme du désir ne s'éteint jamais. (r)

Une occasion manquée se retrouve, tandis qu'on ne revient jamais d'une démarche précipitée.

Après une rude journée, la jeune Sidonie avait besoin d’un grand bol d’air frais. Après avoir terminé sa ronde, elle échangea sa blouse blanche contre un jean et d’un top. Elle avait une légère veste, car même si il faisait doux, la jeune rousse était très frileuse. Sortant de l’hôpital, Sidonie prit sa voiture. Elle parcourut la ville sur un son de Led Zeppelin. Ah la musique, il n’y avait rien de mieux que pour vous détendre. Pour la jeune femme c’est du rock et même le matin. La musique classique ? Très peu pour elle, cela lui rappelait un peu les cours qu’elle avait prit juste pour faire plaisir à sa mère. Rien que d’y penser, c’était moche. La jeune rouquine n’avait pas envie de rentrer chez elle directement, voulant profiter encore des derniers rayons du soleil. Une idée soudaine lui apparut à l’esprit. Le navy pier serait idéal. Ce grand pont faisant un kilomètre de long, tout ayant la fête foraine à côté. Tiens, cela faisait longtemps qu’elle n’y était pas aller.

Peut-être qu’elle y ferait un tour si il n’y a pas beaucoup de monde. Il y avait une panique monstre dans tout Chicago, Sidonie du donc attendre au moins une heure avant que tout se remette en place. Un soupir de soulagement, la route se dégagea rapidement et elle pu arriver à destination. Elle trouva une place convenable pour se garer. En sortant de la voiture, Sidonie enleva le chouchou qui retenait ses cheveux et les laissa à l’air libre. Ils ondulaient sur ses épaules et la lumière du soir, ne faisait que les embellir. La jeune femme avança tranquillement et parcourut le ponton. Elle s’arrêta au milieu et s’assit sur le bord du ponton. L’air frais s’engouffra dans ses cheveux et caressa délicatement les traits de son visage.

Elle ferma ses yeux, laissant son esprit vaguer. Elle n’avait pas de pensée spontanée, non elle se contentait tout simplement d’écouter les bruits autour d’elle, des cris d’enfants qui venait de la fête foraine. Toute cette joie faisait sourire Sidonie. Puis elle rouvrit ses yeux, et ses pupilles vertes fixèrent l’eau qui était sous ses pieds. Elle décida de s’asseoir en tailleur, puis la vue de magnifique paquebot entrant dans Chicago l’émerveilla. Elle se frictionna les bras et se maudissait d’être aussi frileuse.Et même si elle ne le voulait pas, la moindre sensation du toucher ou du vent lui procurait des frissons.

Invité

Smith errait comme une âme en peine dans les rues de Chicago. Il était en mal d’amour, en plein spleen. Il avait un manque cruel d’amour depuis qu’on avait osé le quitter. Et il s’ennuyait de tout. Pour ne rien arranger, le jeune avait débuter la journée par un verre de Whisky. Enivré, esseulé, ennuyé. Le jeune homme semblait disparaître dans le paysage de Chicago. À chaque rue il voyait de jeunes gens qui se dépêchaient de ne pas arriver en retard au boulot, des jeunes adolescents qui bécotaient leurs amours de jeunesses, des grands-mères qui faisaient leur vie. Et lui, n’avait rien à faire. Rien d’autre qu’à traîner dans les rues, se laissant guider par ses pieds, s’arrêtant dans les bars pour siroter un dernier whisky.

Smith se retrouva perdu à la fête foraine. Il avait une furieuse envie de pomme d’amour. Une bonne sucrerie pour se remonter le moral. Mais se retrouver au milieu des enfants devant un stand de sucrerie ne réconfortait pas autant qu’il aurait pu le penser. Et très vite, il s’enfuit avec les deux pommes d’amour qu’il avait acheté. Pourquoi deux? Il était tout seul, seul au monde, et il ne risquait pas de pouvoir en finir deux à la suite. Il maudissait ces fichus jours de repos imposés par la direction. Depuis quand avait-on besoin de repos? Smith était éreinté toute l’année, il carburait à l’alcool, se vouait au whisky, et cela réussissait. Alors pourquoi vouloir soudainement se reposer, faire semblant d’être sain, prétendre d’être normal.

Smith avançait péniblement le long du ponton. Bizarrement, la vision de cette étendue d’eau, même s’il la savait polluée, rassurait Noah, elle le calmait en quelque sorte. Peut-être qu’au fond, il aurait besoin de sommeil. Il avait certainement des journées entières de sommeil à rattraper, des années même. Peut-être qu’il pouvait faire semblant d’être normal pendant une journée? Mais le jeune homme n’eut bientôt plus à se morfondre, à se prétendre être normal. Pourquoi se donner tant de peine quand Sidonie Risler se trouve dans les parages?

La jeune femme l’avait toujours aimé et aimé pour ce qu’il avait toujours été, pas pour ce qu’il montrait de lui-même. C’était sans doute pour cela que leur amour n’était jamais vraiment oublié, que leur amitié était si forte et inoubliable. La présence de Sidonie agissait tel un puissant sédatif pour le jeune homme. Depuis quand ne l’avait-il pas vu? Au moins trois jours. Et il était en manque, là, tout de suite. Il voulait l’accaparer, passait le reste de la journée ensemble, l’embêtait, la taquinait, l’amusait.

Marchant calmement, le jeune homme ne faisait pas le moindre bruit. Il savourait le vent sur son visage, lui rafraîchissant les idées. Mais il l’aimait encore plus, cette douce brise, lorsqu’elle soulevait délicatement les cheveux de Sidonie, laissant apparaître sa peau certainement parfaite. Smith n’eut pas d’autre réflexe que de s’installer derrière la jeune femme, lentement, de la serrer dans ses bras, ne lui laissant pas le temps de prendre peur et de lui chuchoter que c’était lui. Le jeune homme se contenta alors de poser sa tête dans le creux de son cou et de profiter de la vue qui s’offrait à lui. Cette tendre étreinte que lui permettait l’amitié lui comblait presque son manque d’amour.

« Tu sais Sidonie, je crois que pour une des rares fois de ma vie… je suis triste. Non, plutôt je manque d’amour. »

Smith avait remarqué que son amie devait être morte de froid. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire dehors, seule et sans un gros pull? Et qu’est-ce qu’ils ne devaient pas avoir l’air bêtes, installés comme ça, sur le bord du ponton, tels deux adolescents qui savourent une vague idée d’amour. Cette idée plaisait à Noah pour son absurdité. Et il se rappela les pommes d’amour qu’il avait toujours avec lui. Prenant un ton joueur et enfantin, le jeune homme se devait de partager son trésor avec Sidonie.

« Me permettrais-tu de t’offrir un peu d’amour en cette merveilleuse soirée? »

Respirer profondément.Comme si on manquait d’air. Sidonie aimait bien de temps à autre, prendre de profondes inspirations rien que pour sentir l’air passer dans ses poumons. Elle regarda à côté d’elle pour voir si il y avait un petit caillou qui traînait. La jeune femme sourit alors comme une enfant lorsqu’elle trouva un caillou plat. Elle eut l’idée de faire des ricochets sur l’eau trouble de Chicago. Cela l’amusait enfant, et cela n’avait pas perdu tout son amusement. La rouquine mis la pierre entre son pouce et son index et lança.

Elle s’applaudissait intérieurement d’avoir réussi. Le caillou plongea alors et continua sa course dans les profondeurs de l’eau.Alors que son regard fixait l’horizon où des ombres des buldings se dévoilaient, elle sentit des mains prendre en otage ses hanches. Il n’y avait qu’une seule personne à qui elle permettait ce luxe : Noah Smith. Elle souriait quand sa voix mélodieuse lui murmura que c’était lui. Elle posa ses mains sur les siennes.

Ils s’étaient toujours connus. Ils n’ont jamais pu vraiment se quitter, même si chacun faisait sa vie, mais il y avait un moment ou il fallait retourner à la source. Comme si les deux jeunes gens représentaient le ying et le yang. Ils se ressemblaient et se complétaient. Au fond, Sidonie avait l’impression un peu de se voir en Noah et vice-versa.Cela faisait quelques temps, trois jours même qu’ils n’avaient pas eu le loisir de se parler.

Il est vrai qu’avec son travail, elle n’avait pas beaucoup de temps. Elle souvient même qu’un jour lorsqu’elle était avec lui, elle avait prévenue une de ses collègues qu’elle ne pourrait pas venir prétextant une urgence familiale. Evidemment personne, n’était et ne sera jamais au courant de tout cela à part nos deux jeunes concernés.

Elle laissa donc le menton de Noah s’appuyait au creux de sa nuque. Ils étaient à joue contre joue. Elle releva ses cheveux, pour éviter que Noah les aient en pleine bouche. Elle ressentit un léger frisson, car une légère brise passa sur sa peau délicate.

«Tu sais Sidonie, je crois que pour une des rares fois de ma vie..je suis triste. Non plutôt je manque d’amour. »

Sidonie caressa sa joue avec la sienne puis elle se retourna légèrement. Elle voyait bien que ce n’était pas des balivernes, ses yeux parlaient, exprimaient la peine qu’il ressentait. Alors elle passa une de ses mains sur sa joue gauche et se doigt touchèrent les lèvres de Noah.

« Tu sais Noah, je suis là. Alors..tu peux tout me dire si l’envie t’en dit. »

Puis lorsque ses prunelles croisèrent les siennes, elle lui sourit. Les yeux du jeune homme pétillaient et rien qu’au son de sa voix, elle le savait enfantin.

« Me permettrais-tu de t’offrir un peu d’amour en cette merveilleuse soirée? »

Sidonie ria légèrement et l’intensité de ses prunelles vertes s’intensifièrent lorsqu’elle vit cet amour dont il parlait. Une magnifique pomme d’amour s’offrait à ses yeux. Elle prit la friandise et lui donna une baiser sur sa joue.

« Bien sûr que je te le permets mon cher, il n’y a pas de raisons pour je refuse cet amour si gentiment tendu. »

Invité

Noah savourait le moment qui s’offrait par bonheur à lui. Le jeune homme prenait plaisir à sentir l’odeur de sa merveilleuse amie, de sentir le calme environnant, de sentir la brise délicate contre leurs peaux et enfin sentir leurs peaux se frôler. Au fond, le jeune homme ne demandait pas beaucoup plus que ce genre de situation. Rester là, accroché à son amie, à pouvoir profiter du beau temps, et pouvoir rester calme. Le jeune homme appréciait se montrer à moitié enfantin et moitié séducteur, avoir le droit de tenir la jeune femme par les hanches, de se faire délicatement caresser par cette dernière.

Le jeune homme était totalement conquis par la tournure que prenait sa journée. Il était conquis par son amie, sa gentillesse, sa délicatesse. Il aurait voulut ne pas avoir à la quitter, rester en sa compagnie pour une éternité. Il était tellement heureux de la revoir enfin. Le jeune homme se délectait de la situation, énumérait toutes les qualités qu’avait la jeune femme, savourait le calme. Le jeune homme se perdait dans l’océan de ses pensées qui retrouvait son calme peu à peu et se instinctivement à baiser la nuque de son amie.

« - Tu sais Noah, je suis là. Alors..tu peux tout me dire si l’envie t’en dit. »
« - Je le sais, chérie; ça doit être une des raisons pour lesquelles je t’aime tant. T’es toujours là pour moi, n’est-ce pas? Et moi aussi. »

Le jeune était terriblement touché. Évidement il le savait depuis longtemps que Sidonie serait toujours là pour lui, qu’elle n’était pas du genre à le laisser tomber, qu’elle avait des obligations qui l’empêchait de le voir aussi souvent qu’ils le voulaient. Mais qu’est-ce que ça faisait plaisir d’entendre ce genre de chose. Se dire que s’il était du genre à parler de lui, de ses problèmes, il pourrait toujours aller voir Sidonie, à n’importe quel moment de la journée, de la nuit, peu importait avec elle, il le savait. Le jeune savourait ces paroles, cette gentillesse. Et ne faisait plus grand-chose d’autre que de suivre la respiration de la jeune femme, de lui effleurer les hanches, de lui déposer quelques baisers dans la nuque.

« - Bien sûr que je te le permets mon cher, il n’y a pas de raisons pour je refuse cet amour si gentiment tendu. »

Le jeune homme lui tendit alors une des pommes d’amour. Smith se remit à sourire, les yeux pétillants, comme un véritable enfant. Il se dégagea délicatement de son étreinte, s’installant aux cotés de la jeune femme, gardant tout de même une main autour de ses hanches, tenant dans l’autre sa propre pomme d’amour. Cela devait faire une éternité que le jeune homme n’avait pas mangé ce genre de sucrerie. Il commença donc à lécher le sucre de sa pomme d’amour, de manière assez subjective, mais c’était sa manière de manger les sucreries, depuis trop longtemps pour pouvoir y remédier. Les deux jeunes gens savouraient tranquillement leur sucrerie, mais le jeune homme ne put s’empêcher de provoquer gentiment la jeune femme, ayant soudainement peur que la jeune femme oublie totalement leur ancien amour.

« - Et que m’offres-tu en retour de cet amour? J’ai bien le droit à quelque chose, non? Après tout, je suis tellement adorable. »

Cette étreinte lui faisait oublier oh combien le travail était épuisant. Sentir son souffle chaud sur sa nuque n’était pas du tout désagréable. Noah était une sorte de bouée auquel la jeune femme pourra toujours s’accroché lors d’un éventuel naufrage. Elle pourrait rester pendant des heures, sans bouger. Sidonie pencha sa tête en arrière, s’appuyant sur l’épaule du jeune homme.

Elle riait légèrement et frissonna de plaisir, lorsque les lèvres de Noah touchèrent la peau de son cou. Elle haussa les épaules par réflexe, car il la chatouillait avec ces baisers. Le soleil était déjà parti qu’il laissa place à la lune, toujours aussi belle. La rouquine caressa délicatement le visage du jeune homme. Elle en oubliait même la sensation du froid. Elle plongea ses yeux verts dans ceux de Noah. Elle le regarda d’un air taquin.

« Je le sais, chérie; ça doit être une des raisons pour lesquelles je t’aime tant. T’es toujours là pour moi, n’est-ce pas? Et moi aussi. »
« Hum, tu peux me dire les autres, je crois que je les aies oubliées. »

Sidonie se mordilla la lèvre. Il était plaisant d’entendre qu’on sera toujours là, à couvrir vos arrières, à vous écouter parler même si c’est pas intéressant ce que vous racontez. Jamais elle ne se permettrait de le perdre. Il était bien trop précieux pour elle. Ce n’était pas de l’amour, non, car ce sentiment à quitter son cœur pour toujours laissant une partie froide. Seulement Noah était là, et son cœur lui disait qu’il avait une petite place dans celui-ci.

Sidonie regardait avec appétit cette pomme d’amour que le jeune brun venait de lui offrir. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait plus goûtée à cette friandise, elle en avait même presque perdu le goût. Elle y croqua à pleine et savoura cette délicieuse saveur caramélisée. Elle regarda Noah se mettre à côté d’elle, leurs jambes se touchaient.

« Et que m’offres-tu en retour de cet amour? J’ai bien le droit à quelque chose, non? Après tout, je suis tellement adorable. »

La jeune femme s’arrêta et le regarda avec son sourire en coin. Bien évidemment, elle n’avait pas oublié leur amour passé, qui était la définition même de la passion.

« Laisse-moi réfléchir..Tu as peut-être droit à quelque chose en effet. Adorable ? Je t’accorde le bénéfice du doute chéri.. »

Tout en souriant, elle se rapprocha doucement de son visage, le fixant intensément de ses prunelles. Ses lèvres effleuraient les siennes, puis après quelques secondes, elle se posèrent enfin sur celle du jeune homme.

Invité

Le jeune homme fut amusé par le regard quelque peu taquin de la jeune femme. Pourquoi ne pas s’amusait un peu, se laisser aller à son jeu et la flatter un peu, après tout, elle le méritait en plus. Le jeune homme se mit donc à lui cité toutes les raisons pour lesquelles il l‘aimait particulièrement, évidement, il ne dirait jamais le principal, il y avait bien trop de raisons au fond. Smith eut la bonne idée d‘accompagner chacune de ces qualités par un geste tendre.

« Eh bien tout d’abord, tu es diablement belle » Le jeune homme se mit à jouer avec une des mèches de cheveux de la jeune femme.
« Tu es sacrement intelligente » Le jeune homme caressa les cheveux de la belle rousse avant d’y déposer un baiser.
« Tu es unique. Tu es délicieuse. Ta peau a un goût délicieux. Tu le savais, ça, que j’aimais ta peau? » Le jeune homme se mit à lui faire de délicat baiser dans la nuque, encore une fois.
« Tu es charismatique. Tu es merveilleuse. Tu sèmes la joie. » Le jeune homme avait une main dans ses cheveux, lui faisait un baiser sur la joue, des baisers dans la nuque pendant que sa main redescendait sur ses hanches.

Même si le jeune homme était totalement charmé par la jeune femme, comme à chaque fois qu’ils se rencontraient, mais l’alcool ne l’aidait pas réellement à résister à la tentation. Il n’y pouvait rien. Les deux jeunes étaient trop complémentaires, ils étaient fait pour rester ensemble, tout oser ensemble. Les deux jeunes n’avaient pas à faire attention à ce qu’ils faisaient ou disaient, ils étaient ensemble pour le moment, et rien de ce qu’ils feraient n’aurait de grande importance, ils resteraient toujours les mêmes l’un pour l’autre.

Mais tout de même. Quelle surprise, quel choc, choc charmant cependant, que ce baiser. La jeune femme faisait donc toujours autant d’effet. Ou plutôt, elle était toujours aussi douée pour charmer les gens, les hommes, lui surtout. Ou alors c’était seulement Anouk qui l’avait totalement rouillé. Mais peu importait, qu’est-ce qu’il en avait à faire du pourquoi et du comment. De toute façon, il n’était à peine en état de penser.

« COMMENT CA? Depuis quand ne suis-je plus si adorable? Que devrais-je faire pour que tu me considère comme adorable? »

Le jeune homme était réellement amusé. Sans sa rencontre avec Sidonie, le jeune homme serait encore en pleine dépression. Il ne savait même plus pourquoi il était de si mauvaise humeur. Il se contentait de s’amuser avec son amie, mangeant une pomme d’amour délicieuse, profitant de la compagnie de Sidonie.

Il était sûr qu’elle n’avait pas oubliées ces raisons, mais flatter son ego de temps à autre n’est pas un meurtre. Et puis les femmes aiment les compliments. Elle le regarda tout en croquant dans sa pomme d’amour. La soirée ne faisait que commencer et pour le moment elle s’annonçait bien.

« Eh bien tout d’abord, tu es diablement belle »
« Oh diablement.. ». Elle arqua un sourcil et laissa les doigts de Noah glisser dans sa chevelure.
« Tu es sacrement intelligente »
Elle se contenta de rire légèrement et d’apprécier son petit bisou.
« Tu es unique. Tu es délicieuse. Ta peau a un goût délicieux. Tu le savais, ça, que j’aimais ta peau? »
« Tout le monde l’est Noah. Oui je vois bien que tu l’aimes ma peau, tu ne fais que de parcourir mon cou. » Ses baisers était bon mais aussi chatouilleux. Sa nuque était un point sensible chez Sidonie. Dès qu’on la touchait elle frissonnait.

« Maintenant c’est bon, j’ai eu ce que je voulais. »

Elle lui tira la langue comme une enfant l’aurait fait, puis elle reporta son regard sur l’eau. Elle prit une grande inspiration et souriait. Dans le fond nous sommes des éternels enfants qui ont besoin qu’on leur accorde toute notre attention, de nous amuser, de nous émerveiller.

Après le délicat baiser qu’elle venait de déposer sur les douces lèvres de Noah, elle lui fit un baiser esquimaux, comme elle le faisait enfant, puis elle souriait. Elle voyait que ses yeux étaient brillants. Elle observait sa pomme d’amour à moitié finie. En gros l’amour, c’était comme cette pomme, quand on croque dedans on nage en plein bonheur, mais quand on la finit il ne reste lus qu’a jeté le tronc et les pépins. Ephémère. Sidonie reporta son attention sur Noah qui s’exclamait tout haut.

« COMMENT CA? Depuis quand ne suis-je plus si adorable? Que devrais-je faire pour que tu me considère comme adorable? »

Elle riait légèrement, amusée de sa réponse. Elle se mordilla la lèvre inférieure, véritable habitude de la rouquine. Adorable, il l’avait toujours été. La jeune femme s’interdisait de s’attendrir à tout cela mais elle n’y pouvait rien. Il était le seul à percer sa carapace, son esprit.

« Et bien toi qui me connais si bien, tu devrais pas demander voyons. » Elle s’amusa à le fixer et à lui sourire naïvement.